En voie de disparition
Fiction sonore
« Je contrôle ma vie sur internet. Alors pourquoi pas ma mort ? »
SYNOPSIS
Cinq individus ont décidé de commander leur mort sur le site internet
En voie de disparition.
Ils sont arrivés à destination, loin de leurs repères : un iceberg en plein Antarctique pour passer leur dernière heure de vie. Marguerite, Abel, Patrick, Iris, Aurélien. Cinq raisons différentes d’être au milieu d’une nature touchée par le réchauffement climatique. Une heure avant de partir, la vie leur réserve encore quelques surprises…
Episode pilote
Autrice Lisa Otjacques Assistée de Pierre-Emmanuel Brault
Metteur en ondes Pierre-Emmanuel Brault
Avec Paul Boulitreau / Romane Dupuis / Baptiste Gillis / Ivan Herbez / Lisa Otjacques
Création sonore Danae Le Guennic
Enregistrement à l’EMC Malakoff réalisé par Mattéo Miceli et Leslie Milani
Direction pédagogique Benoît Sourty
EXTRAIT EPISODE 1 MA DERNIÈRE HEURE SUR UN ICEBERG
Bruit de vent. Mouvements de vagues. Pas dans la neige.
Marguerite – Chuchote. C’est incroyable. Temps. Aux autres : C’est la plus belle chose que j’aie jamais vue de toute ma vie.
Aurélien – Mort : H-1. Température : – 51 degrés. Il fait un froid de canard sur cet iceberg. Je voulais mourir sur une île chaude, marcher dans le sable, entendre le craquement des coquillages sous mes pieds. Au lieu de ça, je passe ma dernière heure sur un iceberg. J’avais dit une île déserte oui, mais je voulais de la chaleur, un peu d’aventure. Me sentir comme Robinson Crusoé, rencontrer Vendredi et profiter d’aujourd’hui comme si c’était le dernier jour de ma vie. C’est de ma faute, je le sais, je n’ai pas précisé la température sur le formulaire.
Abel – Moi je trouve ça formidable les accidents, les erreurs. C’est comme un cadeau de la vie ou de la mort. Vous n’êtes pas content de vous retrouver ici face à ce paysage à couper le souffle ?
Iris – Bonjour à tous, je propose que l’on se tutoie. On va tutoyer la fin alors autant être frères et sœurs ! Je suis rassurée de partir en groupe. C’est comme la colo en quelque sorte. Je suis fille unique et tous les étés mes parents m’envoyaient en colonie de vacances grâce au travail de mon père. Il travaillait à la Poste. Je répondais toujours à ma mère quand elle me demandait si j’étais bien arrivée : « Oui maman, comme une lettre à la Poste. » C’était mon paradis. Tous les ans, j’attendais ce rendez-vous.
Patrick – Je ne comprends pas. Sur le formulaire j’avais demandé à être seul sur cet iceberg. Au lieu de ça, je me retrouve avec quatre autres personnes.
Aurélien – À voix basse : C’est ce site là aussi. Quelle idée j’ai eu de programmer ma mort sur internet.